Comment se familiariser avec le vent du nord [pv Miya]

Nimiki était partie chez une amie d'enfance durant un mois, pendant les vacances d'été. Aujourd'hui, le pensionnat ne lui était plus familier, il avait beaucoup trop changé. De nouveaux membres ici et là, quelques proffesseurs faitgués, mais plus de la moitié de la population Sakura s'étaient volatilisé pour partir aux quatres coin du monde. Les pas de Nimiki se faisaient légers et très lent, son visage s'adoucissait au fur et à mesure que la distance entre la porte d'entrée et et la jeune fille grandissait. Le sentiment de se sentir en sécurité entre ces quatres murs, le sentiment de peut-être retrouver ses "vieux" amis, ses amis partis, mais si on ésperait fort, un jour elle les reveraient en cher et en os, ce sentiment s'intenssifiait, ce qui fit battre son coeur. Les souvenirs se fracassaient l'un dans l'autre comme de la lave en fusion, comme deux béliers en plein combat, comme un éboulement de pierre, comme la tektonic des plaques. A la place de finir ses jours comme le lui avait conseillé son grand-père à l'âge de sept ou huit ans, elle ne fut pas Crieur. Bien que c'était l'un des plus beaux métier au monde. Rassembler du monde, leur faire part de nouvelles croustillantes, de mots d'amours tant attendu, faire face au grand publique, les regarder droit dans les yeux et crier haut et fort. Mais maintenant, les journaux, le téléphone, la pudeur de dévoiler ses sentiments, avec ces nouvelles méthodes, ce nouveau mode de vie, les Crieurs de notre époque ... ça n'existe pas ... ça n'existe plus ...

Pensant à son passé, au côté positif de son passé, elle ne se rendit pas compte qu'il y avait devant elle une porte. Celle qui accédait au toit, "le toit de la mort". On pouvait y faire sa déclaration d'amour, mettre fin à sa vie, ou se familiariser avec le vent du nord. On entendait le bruit des chaussures de Nimiki qui tapaient fort contre les marches en fer. Ses bottes, à elles seules, donnaient l'impression d'un combat entre l'Amérique et l'Irak. Plus elle montait, plus il faisait frais, et lorsque, avec difficultait, la fille aux énormes bottes ouvrit la porte un énorme courant d'air la fit basculer en arrière. Mais par chance, Nimiki se retint à la poigné de la porte de l'enfer.
Une fois sur le toit, le soleil brillait, évidement, il faisait très chaud, mais le vent soufflait tellement fort qu'on aurait presque mit sur les frêles épaules de celle-ci, un manteau bien chaud.
Elle se rapprocha sur bord, quitte à prendre le risque de tomber, mais étant donné qu'elle était contre la petite tornade, il n'y avait aucun risque. Le vent du nord soufflait de plus bel, c'était beau de voir des cheveux souples voler, comme de la soie, avec une facilité si légère, si pur.
L'eau monta aux yeux de la jeune fille et les larmes coulèrent. Il fasait très froid ici, mais c'était si beau, que mourir de froid devait sans doute être la plus belle mort.

Kuréha entamait une fois de plus une journée dans le pensionnat. Beaucoup d'anciens élèves avaint prit la décision de quitter le pensionnat, ce qui l'attristait horriblement. Elle se retrouvait donc presque seule dans sa maison, à elle et qui avait été celle de tant d'autre personne également ... Kuréha s'aventura dans les couloirs de la pension... Une fois de plus. Elle avait tellement arpenté les couloirs du pensionnat qu'elle en arrivait au point qu'elle connaissait parfaitement tout les détails de la tapisserie ou encore de la peinture qui la plupart du temps s'écaillait dans les coins des murs ... Elle vieillissait, et le pensionnat vieillissait avec elle ... La plupart de ses amies était partie ... Atsushi avait disparu de la circulation et était injoignable. Mais ce qui avait été le plus insupportable pour Kuréha, c'était les adieux qu'elle n'avait pu faire à Nimiki. Elle était partit ... Si vite ... Sans plus d'explications... A cette pensée, la gorge de Kuréha se noua et une nouvelle fois elle du repousser au fin fond de ses tripes les larmes qui s'apprêtaient à couler le long de ses joues. Alors elle se changea les idées comme elle pu ... En s'arrêtant regarder le parc par la voute du couloir. Pourtant, un air de nostalgie subsistait dans son esprit. Elle savait que cela se refoulerait plus tard sur son corps. Sa dernière solution pour combattre ses démons intérieurs qui la rongeaient de plus en plus. En y pensant, elle sentit un frisson de tristesse la submerger ce qui la raidit. Kuréha reprit sa route, remettant correctement ses gants - de soie et tisser par le dessus en dentelle, il cachait beaucoup de chose ces gants ... Autant de souvenir désastreux que de bons souvenirs. Ils avaient appartenu a sa grand-mère qui lui avait donné toute petite. Kuréha avait toujours refoulé l'idée de les porter ... Mais depuis que ces ' traces ' étaient trop voyantes, elle s'était résignée à les porter, ce qui la dégoutait. Kuréha finit par arriver à son lieu favori. Le toit. C'est ici qu'elle ressassait tous ses souvenirs. Il lui arrivait même parfois de s'endormir sous le soleil jusqu'à la tombé de la nuit. Aujourd'hui encore, elle allait sentir l'air frai, seule.

Elle ouvrit alors la porte sans un bruit. Le Toit étant un lieu interdit, il valait mieux éviter de se faire remarquer. & Kuréha maitrisait déjà l'art de se faire discrète lorsqu'elle en avait envie. Surtout à ses dépend. c'est alors qu'elle sentit que la petite brise habituel qui habitait le toit était ce jour-là déchainer, et Froide, Si froide .... Kuréha pensa alors à un avertissement. Elle s'apprêta donc à faire demi-tour et à se caser dans sa chambre confortablement dans son lit à attendre que la journée finisse une fois de plus, lorsqu'elle s'arrêta nette. Une silhouette ... il y avait une silhouette devant elle, installé près du bord. Il s'agissait d'une silhouette féminine. Au première abord, Kuréha pensa à un suicide, la jeune fille se trouvait près du bord ... Puis elle se ravisa. Non, ce ne pouvait être un suicide. Puis un coup frappa Kuréha à la poitrine. Cette silhouette ... Elle lui était tellement familière ... Non, ça ne pouvait pas être Nimiki ... Impossible, elle était partit ... C'était juste une hallucination car peu avant elle avait pensée à elle dans un excès de détresse ... Pourtant ... On l'a voyait si bien... Elle ressemblait tellement à ce souvenir ... Elle était si belle, toujours aussi semblable à Kuréha ... Sans même s'en rendre compte, La tête aux cheveux noirs s'était appuyée contre le mur près de la porte ... Encore trop surprise pour pouvoir faire une pas s'en s'écrouler. Elle était redevenu fragile ... Elle en était maintenant convaincue. Aucun mot n'arrivait à sortir , la surprise, l'incohérence, l'hésitation et surtout, le bonheur de la revoir.

L'esprit de Nimiki s'était évaporait dans diverses pensées. Après plusieurs heures à réfléchir, son esprit lui revint et la vie reprit son court habituel. Le vent soufflait moins, il était plus facile de respirer et de contempler le paysage. Sachant qu'il ferait frais, Nimiki s'était mise une écharpe à son coup et portait un long et large manteau en cuir, qui s'arrêtait au niveau des chevilles. Ses mains se joignirent, en cherchant un peu de chaleur, car ses mitaines noires ne lui apportaient pas beaucoup dé réconfort. Son visage, qui était jusque maintenant dégagé des cheveux de la jeune filles, grâce au vent, se dissimulait peu à peu derrière ses long cheveux de soie, qui descendait plus bas que son bassin. On entendait les anneaux qui s'entrechoquaient, ceux qui servaient à décorer son manteau. Cette dernière avait apprit plusieurs choses durant son séjour. Tout d'abord, les voleurs ne sont pas des gens malhonnêtes, mais déséspérés, car ils ne peuvent qu'empreinter un seul chemin. La vie peut être injuste, et parfois, elle ferme ou supprime des chemins importants. Le chemin de la vie se divise en plusieurs parties, chacun en a un, qu'il l'aime, ou non. Mais Nimiki n'en a pas, c'est pour ça qu'il y a peu de temps, la jeune demoiselle s'est fait une raison: le destin n'est pas écrit. On a beau dire qu'il est écrit, on a beau dire que le hasard existe, ce n'est ni l'un, ni l'autre, car les deux sont faux. Un jour, par sa force intérieur et son mentale en acier, elle arrivera à pousser une barrière, pour parcouri son chemin, pour le dessiner, c'est ça, être maître de son propre avenir. Sauf que peu de gens arrivent à le controler, c'est alors que tout devient possible. Ce qu'on croyait pouvoir faire ou dire, va s'inverser ou s'effacer. Car, le destin peut se retourner contre nous, et peut-être nous conduire jusqu'à la limite de l'extrême: la mort. En tant qu'être humain, personne ne peut manipuler sa vie comme il le veut, personne. Et personne ne peut prédire les tours de la vie, personne.
L'homme n'est pas l'animal le plus fort, il est bien loin de cette caractéristique. Nous somme des proies, et nous le resterons. Mais alors, qui est le maître de la vie et de son univers ? Tout simplement, notre force intérieur.

C'était ces petites choses que découvrait cette fille, qui la faisait avancer et qui lui donner du courage. Maintenant c'était certain, la vie ne l'avait pas condamner à être seule, triste et malheureuse, tout est entre ses mains depuis le début.
C'est rassurant n'est-ce pas ? Savoir qu'avec un peu de volonté et de croyance, nous pouvons changer plus de la moitié de notre avenir. Justement, quelque chose se passait à l'instant même, quelque chose de presque impossible.
Elle y avait cru, y avait donné tant de puissance d'esprit!
Des pas se firent entendre, et le vent reprit à nouveau. La porte menant au toit se poussa, non, la porte se fit pousser par quelqu'un. Mais Nimiki ne se retourna pas, elle resta face au vent, ayant peur de découvrir quelque chose de déplaisant, ou bien ayant peur de voir le déroulement de la vie en face.

Finalement, celle-ci se retourna.

Kuréha.

Ce mot s'entrechoquait dans sa tête, et retentit, comme un écho. Cette silhouette, ce corp, ce visage, cette tenue, ce n'était qu'elle, celle qui venait de changer, à elle seule, de changer le destin de Nimiki. Comment une personne peut-elle faire cela ? Mais Kuréha n'est pas une personne, c'est une créature. Trop parfaite pour être humain et pas assez pour être de l'haut de là.
Les lèvres de Nimiki tremblait, soit par le froid, la surprise, ou l'envie de dire quelque chose, qui ne pouvait sortir.

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