Passe le temps (pv Elias)

"Tant mieux si elle te plait."

Il était facile à Elias de sourire ou de changer d'humeur rapidement. Il était habitué à vouloir plaire, à chaque instant de la journée il savait jouer avec ses humeurs.
Il n'aimait pas vraiment cela, mais c'était ainsi, il était maintenant habitué à faire ce que les gens demandaient, comme un pantin.

Pour lui les expressions du visage ne signifaient rien. Alors la carapace de Arbagon ne l'impressionnait pas.

"Et bien, c'est tant mieux pour moi alors. En tout cas j'apprécie ta conversation, et j'espère qu'on se rencontera plusieurs fois dans ce pensionnat."

Le fait qu'il semblait si heureux ne l'affectait pas vraiment, il n'était pas facilement influençable par les manifestations de sentiment ou d'émotion, c'était une des choses qui lui donnait l'air insensible et froid. Il le savait bien, mais cela il ne pourrait jamais le changer et c'était peut-être mieux ainsi, il était plus difficilement manipulable, seulement les personnes qui souffrait pensait qu'il ne se préoccupait pas d'eux, bien que parfois c'était vrai.

Lui aussi espérait bien croiser Elias de nouveau et peut-être pouvoir faire quelque chose de plus concret avec lui que des paroles. Il était ainsi, il aimait mieux agir que parler et on le voyait facilement, en général il ne donnait pas trente avertissements, on était chanceux s'il en donnait deux, un miracle qu'il se rende à trois. Enfin, tout ça pour dire que faire quelque chose avec Elias un jour pourrait s'avérer intéressant.

" Oui moi aussi j'espère que nous pourrons nous croiser à nouveau. "

Il ferma les yeux. Il sentait la fatigue du début encore, bien qu'elle n'était que très légère, elle laissait place à tellement de penser et de souvenir en lui. Il n'en pouvait plus de lutter contre ceux-ci et la conversation avait ramené tout cela en lui. Il restait cependant bien en contrôle de lui même.

En entendant la réponse de Arbagon, Elias répondit d'un sourire et d'un hochement de tête.
Elias se dit instinctivement que Arbagon était une personne sur qui on peut compter en cas de danger physique (la stature du jeune homme aidant dans cette position) mais ne savait pas ce qu'il valait réellement comme ami. Mais il se dit que, vu l'état actuel de ses relations, il ne fallait mieux pas trier, et accepter toute première preuve de sympathie.

Lorsque Arbagon ferma les yeux, Elias se rassit au fond du fauteuil, et, la tête en arrière regarda le plafond, puis se releva, et examina toute la pièce, chose qu'il n'avait pas pu faire avant puisqu'il s'était dirigé de suite vers Arbagon lorsqu'il l'avait vu.
Il s'aperçut de la grandeur de la pièce, et se dit que, enfant, il aurait bien aimé en avoir une similaire, mais que maintenant, ce genre d'endroits lui semblait remplit de choses bien futiles.

Il s'étira un instant encore car son bras droit lui faisait mal, peut-être à force de jouer car il en avait l'habitude. Il avait même failli avoir une tendinite, l'ennemi des musiciens, mais il y avait échappé en arrêtant de jouer avec ses cadences infernales qu'il s'imposait.
Son regard fit le tour de la pièce, puis se posa sur Arbagon. Et il resta là, à le regarder.

Il ne savait plus quoi dire ou quoi faire avec Elias. Il avait toujours été ainsi, même avec le peu d'amis qu'il avait eu, ne parlant que peu et restant toujours un peu à l'écart. Même quand il se tenait avec eux, on avait l'impression qu'il était seul, mais c'était quelque chose qui était apprécié par ces derniers, il était discret et écoutait, ne parlant que pour dire des choses utiles et des conseils. Mais cela s'accompagnait de d’autres problèmes.

Il gardait les yeux fermer, même s'il entendait Elias qui s'étirait, il ne l'entendait pas quitter, c'était donc qu'il était encore dans le fauteuil devant lui. Il pouvait très bien se passer de ces yeux dans un silence comme celui-ci, l'ouïe et l'instinct, ainsi que son esprit de déduction, lui permettait d'analyser la situation, même si ce n'était pas aussi rapide qu'avec la vue. Il pouvait aussi se tromper, mais il sentait encore la présence du jeune homme, alors il savait qu'il avait vrai.

C'était une chose qu'il ne saisissait pas ici, les gens semblait vouloir approcher tout le monde et il n'y était pas habituer. Il était habituer à ce que tout le monde le connaissance, de façon positive ou pas, et que la majorité ne l'approche pas trop par la peur qu'il causait. Certain le voyait comme un cible idéale pour les mauvais coup. D'autre avait peur de ces colères, certains le croyait fou, car il arrivait qu'il tienne tête à un nombre de personne plus élever que lui, bien qu'il connaissait ses limites et savait qu'il s'en tirerait. D'autre avait une approche plus amicale, mais rare voulait rester avec un être comme lui.

Il ouvrit les yeux et regarda le Elias, qui était vêtu de blanc. Le blanc avait tant de représentations et de significations. La grandeur de la pièce lui déplaisait un peu, il aimait les endroits plus petits, car il trouvait que c'était trop d'espace pour rien, mais ce n'était qu'un avis personnel. Il soupira un peu, il fallait qu'il fasse son difficile, comme toujours. Ses exigences étaient si pointilleuses et sévère, il faudrait remédier à cela un jour.

" Pourquoi tu es venu ici? Si ça ne te dérange pas de me le dire bien sûr. "

Il savait que ce n'était pas une des questions les plus apprécier ici, mais il y avait plusieurs raisons au fait de la poser. La première était pour mieux connaître le jeune homme et en savoir un peu plus sur lui. La deuxième, cela lui en dirait sur la personnalité du jeune homme, car c'était le passé qui faisait ce qu'on était présentement et cela pouvait même aider à voir un peu le futur. Et finalement, s'il avait eu un passé lourd et difficile, cela lui montrerai s'il était capable de lui faire face ou s'il le fuyait comme lui, car accepter le passer n'était pas toujours si évident.

Elias regardait Arbagon, en se disant que quoiqu'il dise, le jeune homme resterait toujours stoïque.
Il aurait bien aimé être comme ça, mais il se devait de jouer tout le temps, alors il souriait, par tic. Ce serait sûrement un problème à force pour ses amis, car peut-être pensera-t-on qu'il se moque d'eux.
Alors qu'Arbagon, bien que froid en apparence, semblait posséder une forme de sagesse rassurante, plein de conseils utiles, calme, ne parlant que par utilité.

C'est ça, rassurant, Arbagon remplissait la grande pièce par son aura.
Après, était-il si puissant, Elias ne pouvait pas le dire, il ne le connaissait pas assez pour cela.
Néanmoins il semblait sûr de lui, c'était sa force.
Comme cela, Arbagon n'avait pas un air très sympathique, on ne viendrait pas lui parler comme cela. Même Elias s'était d'abord méfié en entrant dans la pièce, mais au final, il avait décidé de lui adresser la parole.
Peut-être était-ce pensionnat, qui deliait tant de langues.
Un air sécurisant, aucune pression ne semblait reigner ici, alors pourquoi pas ?

Il tappota sur l'étui du violon, mais ce dit rapidement que ça pouvait agacer, alors il arrêta.

Il regarda Arbagon d'un air étonné en entendant le jeune homme lui parler.

"Moi ? Pour changer de vie, un peu comme tout le monde je pense. Je voulais m'éloigner de la ville ou je vivais précédemment, et je me disais que ici, je pourrais évoluer.
Et toi ?"

Elias ne lui aurait pas posé la question si celui-ci ne lui avait pas posé. Il n'aurait pas voulu l'embêter, ce genre de question était un peu tabou ici, pour Elias.
Mais il était content que Arbagon brise le silence, et surtout avec une telle question.
Vraiment son camarade l'impressionnait, et l'intéressait de plus en plus.

Le retour de question était prévisible et inévitable, mais cela ne lui dérangeait pas vraiment. La réponse d'Elias était intéressante, quelque chose dans son passer le rendait mal à l'aise comme Arbagon, sa réponse était trop vague pour que ce soit le contraire. Il aurait bien dit qu'il avait eu la chance de ne pas avoir eu de gros problèmes dans son passer, mes certains de ses agissements précédent lui faisait dire que ce n'était pas le cas. Mais il avait parler sans hésiter et de façon normale, ce qui voulait dire qu'il avait un certain caractère.

Il savait qu'analyser les personnes ainsi était un peu comme de la manipulation et que plusieurs personnes n'aimerait pas savoir qu'il le faisait, mais c'était un simple moyen d'éviter de faire des faux pas avec les gens, car en analysant ainsi, il pouvait déchiffrer vaguement les gens. Était-ce bien ou mal alors? C'était un débat moral compliquer et qui ne pouvait pas avoir lieu maintenant, il ne voulait pas trop faire attendre Elias.

" C'est un peu compliquer et long à expliquer. Disons que pour faire une histoire courte que j'ai eu une période plus difficile et j'ai fini par partir de la maison, en étant hébergé par mon cousin. C'est sa petite amie qui m'a convaincue de venir ici et je voulais leur laisser un peu d'intimité aussi, il le méritait bien après m'avoir accueilli une année entière. "

Il en avait dit suffisamment pour qu'Elias puisse comprendre, lui épargnant une longue histoire sans intérêt. Il y avait d'autres raisons aussi, il ne voulait pas que celui-ci le prenne en pitié ou pense qu'il voulait se plaindre, alors la majeur partit de l'histoire avait été passer. Il ne voulait pas vraiment non plus en parler, parce qu'il ne se sentait pas de taille à contenir et à lutter contre ce que cela causerait.

Elias attendait avec impatience la réponse de son camarade, il se demanda s'il jetterai cartes sur tables, s'il répondrait de la même façon qu'Elias, ou s'il répondrai par une parade.
D'autre part, puisqu'il avait posé cette question, il paraissait logique qu'il y réponde par la suite.

Peut-être qu'un jour Elias avourait tout de son passé au jeune homme, mais pour le moment le manque de confiance l'arrêtait net, il ne voulait pas s'imposer, imposer son histoire, paraître de se plaindre alors qu'il avait plutôt choisi son passé, parce qu'il fallait bien se débrouiller.
Alors, c'était ainsi.

"Je vois, ce doit être un choix difficile et douloureux de quitter le foyer familial. Pour ton cousin, c'est bien que tu aies un répère non loin d'ici."

Il se stoppa quelques secondes, puis continua:

"J'espère que tu auras une vie plus facile à partir de maintenant, sincèrement."

Il avait ajouté "sincèrement", mais il se dit que les mots étaient peu de choses, alors il appuya son regard, fixant les yeux du jeune homme, pour lui prouver sa sincérité.

" Tout dépend de la perspective, c'est pas si difficile parfois. "

Pour lui savait été même très facile. Il n'avait aucune attache à son père qu'il n'avait presque jamais vu et aucune à sa mère qui avait commencer à le battre. Comme un foyer l'attendait, il n'avait pas hésité, même pas une seconde, à partir. De toute façon, sa famille s'en était bien moquer, au bien il n'en avait eu vent s'il s'était inquiété. Il n'arrivait même pas à avoir de regret.

Le souhait du jeune homme fut bien accueilli, il n'était pas difficile sur ce, et même si ce n'aurait pas été sincère, car il voyait bien que c'était très sincère dans le cas du jeune homme, cela lui aurait passé par-dessus la tête. Il se dit que tout allait déjà mieux qu'avant qu'il arrive ici, même si c'était déstabilisent, mais il se demandait bien ce que serait le prix de ce moment de répit, la vie était ainsi faite, on n'avait rien sans rien.

" Et toi aussi, j'espère que tu trouvera ce que tu es venu chercher ici. "

Il ne savait pas s'il cherchait vraiment quelque chose ici, mais c'était l'impression que la discutions lui avait donner. Dans son cas, on ne pouvait pas toujours se fier à ce qu'il disait en rapport avec ce domaine, il n'avait jamais souhaité à une personne que sa vie ne marche plus, car il savait trop ce que cela était. Mais dans ce cas, il lui souhaitait vraiment, pas comme d'habitude où il disait cela sans trop le penser.

" Sinon, tu as fait quelque chose d'intéressant depuis ton arriver ici? "

Il hocha la tête.

"Sûrement que parfois ce n'est pas difficile."

Il pensa à son père et se dit que si sa mère avait été comme lui, il aurait soit fugué, ou alors il serait peut-être déjà mort...

Il réfléchit un instant et se dit que peut-être que si sa famille lui avait laissé un si mauvais souvenir, et qu'il avait dû partir, il n'aurait pas eu franchement d'endroit où aller.

Il regarda Arbagon et se rendit compte que ses pensées étaient absurdes. Evidemment tout aurait été différent, mais de la à y penser de cette façon...

*Imbécile...*

"Merci, même si je ne sais pas si j'ai quelque chose à trouver."

Il haussa les épaules, puis sourit.

"Mais rien ici ne pourra être pire qu'à l'extérieur."

Il s'assit au fond du fauteuil, pour reprendre de la contenance.
Cela n'allait pas. Il ne devait pas parler de lui.
Il regarda Arbagon, puis reprit:

"À part un séjour à l'infirmerie et un petit moment sur le toit, rien de spécial...
Je ne suis là que depuis quelques jours, donc je n'ai pas visité autant d'endroits que je le souhaitais.
Mais peut-être pourras-tu m'aider à visiter."

Il sourit légèrement, mais il était un peu amer, à penser ainsi à sa vie.

Il s'était trompé, il ne cherchait rien ici. Il n'était pas parfait après tout, il pouvait se tromper lui aussi. Elias semblait penser un peu, mais à quoi? Il se le demandait bien, probablement en lien avec un de leurs sujets de discussions récent, mais bon, lui même pensait de façon excessive, alors il ne pouvait pas vraiment se prononcer sur se fait. Il espérait seulement qu'il ne lui avait pas trop rappeler de mauvais souvenir.

Quand il lui dit qu'il était nouveau et lui proposa de visiter, il se dit que c'était une bonne occasion de me connaître son interlocuteur. Il était arriver depuis un certain temps, mais il ne connaissait pas très bien l'école pour autant et se perdait encore à de temps à autres. Aussi prendre la chance et ne pas faire le difficile.

" Bien sûr, tu veux aller où? "

Elias attendait ce type d'initiative de la part d'Arbagon, et sourit.

"Je ne sais pas, as-tu un endroit préféré dans l'établissement ? Ou en dehors d'ailleurs..."

Il réfléchit à un endroit qui pouvait lui plaire, mais à part le parc et une salle de musique...
Il aimait beaucoup faire de longue promenade, seul, car personne ne savourait ça autant que lui pour le moment.
Il regarda Arbagon et attendit sa réponse.

[Pardon, un peu court...]

[pas grave, ça nous arrive tous un jour ou l'autre.]

Où avait-il envie d'aller? Il n'en savait trop rien, il allait où ses pas le menait en général, mais il ne voulait pas vraiment utiliser cette méthode avec Elias, car elle était un peu plus efficace quand on était seul. Il allait un peu partout en général sans trop de préférence, bien qu'il passait au gym à chaque matin pour ses exercices quotidiens. Sinon, il était aller un peu partout et avait apprécier chaque endroit.

N'arrivant pas à choisir, il fini enfin par décider d'aller à un endroit précis. Pourquoi ne pas tout simplement aller marcher dehors. C'était une activité simple, mais qui permettait de passer le temps d'une façon agréable. L'observation était un des meilleurs moyen d'apprentissage aussi, alors se promener pour regarder la vie, les humains, les animaux, la végétation, tout et rien, c'était ainsi qu'on apprenait selon certains grand penseur grec et génies médiévaux.

" Pourquoi ne pas aller marcher dehors? "

[Sans doute.]

Elias hocha la tête en signe d'approbation, et se leva.

"Excellente idée."

s'étira à nouveau et fit un pas vers la sortie, attendant le jeune homme.

Ses muscles étaient un peu engourdis, il n'avait pas passé de très bonne nuit, car il ne dormait que rarement au pensionnat. Oui, tous les soirs il faisait le mur, descendait en ville à la recherche de travail et ne réapparaissait qu'au petit matin.
C'était un quotidien auquel il était habitué, mais la fatigue de son corps se faisait quand même souvent ressentir.
Heureusement son esprit dominait, et c'était le plus important.
Il savait qu'il devait toujours garder le moral, quoiqu'il arrive, car sinon il ne survivrait pas.

L'idée d'aller se promener un peu, et de plus en bonne compagnie, le réjouit. Avec quelqu'un d'autre, il aurait eu peur d'être un peu trop laconique, mais là, c'était différent, les deux jeunes hommes se ressemblaient, alors, pourquoi pas?

voila la suite : https://sakura-pension.keuf.net/cour-exterieur-f53/se-balade-pv-elias-t262.htm#4413

» dans la chambre avec Elias (PV Elias) /!\
» Bah.. J'y passe ! :3
» Il est encore temps.
» Mia-Ra et ses temps-libres