Se balade (pv Elias)

Il était sortit du salon avec Elias, se dirigeant vers l'extérieur. Il n'avait jamais vraiment marché avec une personne qu'il connaissait si peu. Leur conversation précédente avec été assez intéressante et agréable. C'était quelque chose qui c'était rarement produit dans sa vie, la dernière personne avec qu'il avait parlé tant et avec autant de plaisir, était Orihime. Peut-être était-ce une chance ou peut-être seulement une coïncidence, c'était du pareil au même pour lui.

Maintenant rendu dehors, la température était un peu chaude, mais encore agréable, laissant place à une végétation luxuriante, qui dégageait cette odeur particulière à l'extérieur. Et pourtant, même ici, à ce moment, il se sentait chez lui dans cette nature des plus agréables. Le respect de celle-ci était très important à ces yeux, bien qu'il n'en devenait pas hyper maniaque non plus.

" C'est une belle journée "

Il n'avait pas vraiment trouvé autre chose pour partir la conversation. C'était banal, un peu trop a son goût, mais commencer immédiatement avec quelque chose de compliquer n'était pas non plus la meilleure solution. Le juste milieu était un peu dur à saisir, alors aussi bien commencer ainsi.

Elias était content d'enfin se dégourdir les jambes. Il ne restait pas longtemps en place. Soit il joue, soit il marche, soit...
Il lui faut de l'action, de l'action pour oublier, se perdre dans les actions de son corps, pour ne plus avoir à penser.
Arrêter de penser, arrêter de se prendre la tête sur des choses, sur des événements sur des personnes, ne pas s'attacher, ne pas accorder d'importance à quelque chose.

Cependant.
Comme tout Homme, Elias avait ses limites. Il avait déjà sombré, sans s'en rendre compte, mais était sorti de sa presque folie, seul, et sans réel progrès.
Alors... Que faire?
Comment mieux réagir?
Non. Arrêter de penser.

Il respira bruyamment, pour se remplir les poumons d'un air pur. Et regarda autour de lui, glissant ses mains dans les poches de son manteau.
Il marchait légèrement, il sautillait légèrement en marchant, ce qui aurait pu lui valoir la douce moquerie de ses amis, si seulement il en avait eu.

"Oui. L'automne est agréable et j'aime l'hiver pour sa fraîcheur. J'ai l'impression que le temps s'arrête, tout est calme."

La question de Arbagon était assez banale, ce qui surpris en premier lieu Elias, mais après tout, il n'avait rien à dire de plus intéressant, alors, pourquoi pas...

Arbagon pouvait être très actif, ressentir le besoin de bouger, comme il pouvait passer une journée à penser et ne rien faire, cela variait selon ses humeurs. Il pouvait très bien passer de un à l'autre si besoin était ou en cas rare de changement brusque d'humeur. Ce pouvait être pratique parfois, comme ce pouvait le mettre dans des situations délicates, bien qu'il s'en sortait généralement à bon compte.

L'automne et l'hiver. Lui aimait mieux le printemps et l'été. C'était dans c'est saisons qu'il pouvait s'entraîner, qu'il pouvait aller en survie dans la forêt et traquer du gibier, qu'il pouvait travailler ces objets médiévaux dehors, prendre des marches à la température agréable le soir et parfois passer la nuit à se baigner. Le printemps était aussi un renouveau, l'occasion de faire un grand ménage dans sa tête et d'affronter un petit peu les souvenirs qui le hantait, qu'il pouvait observer pour apprendre des choses utiles.

" J'ai une préférence pour le printemps et l'été moi, ce sont les deux saisons qui conviennent le mieux à mon mode de vie. C'est vrai que c'est calme, ces moments sont si rares. "

Il aimait ces moments de calme et de sérénité profonde, c'était des instants qu'il délectait tranquillement. La notion de temps pour lui était déjà moins importante que la majorité, il n'aimait pas être presser et tentait de faire les choses le mieux possible, au coût d'un peu plus de temps s'il était nécessaire. Comme il n'avait rien à faire, il pouvait son en profiter pleinement.

" Tu as quel âge au fait? Moi j'ai 16 ans. "

Elias marchait silencieusement, profitant de la nature et regardant parfois Arbagon. Il aimait le froid, ce qui vous saisit. On ne peut rien faire contre le froid. Une fois complètement habillé, c'est fini.
Alors, le froid l'intriguait, le surprenait, alors il l'aimait.

"C'est vrai, ce sont les deux saisons les plus agréables, mais les moins rudes aussi..."

Il regarda un chêne massif, et s'imagina à grimper dessus. Il aimait se réfugier dans les arbres, étant petit. Il avait construit quelques cabanes, que d'autres enfants, sûrement jaloux, détruisaient.
Pour l'arbre aussi le temps avait cessé de s'écouler, ce qui fit sourire Elias un instant. Puis, lorsque vint la question de Arbagon, il se tourna vers lui.

Le jeune homme était donc plus jeune que lui d'un an environ, bien. Il se doutait que Arbagon était un peu plus jeune que lui, mais après tout, un an cela ne se voyait pas trop. De plus, Elias avait appris à oublier l'âge des gens, car cela n'influait au final pas sur grand chose.

"Je viens d'avoir 17 ans... Mais même si les années passent, rien ne change réellement."

Il fit un léger sourire à son camarade et désigna de la tête le chêne auquel il avait pensé.

"Tu aimes la nature ainsi représentée ?"

Il sourit un peu quand celui-ci répondit. Avec ce qu'il faisait, ces deux saisons étaient aussi rude que les autres, malgré ce que cela pouvait avoir l'air, courir l'été quand il faisait chaud et humide, c'était très épuisant et très dure, autant que de marcher dans la froideur de l'hiver, mais beaucoup plus utile pour garder le corps en santé. Mais bon, chacun jugeait en fonction de ses activités à la fin, alors c'était donc très relatif.

" Tout dépends de la manière dont on passe le temps, c'est pas toujours si facile. "

Elias était plus donc plus âgé que lui, ce qui ne le surprenait pas du tout. Il n'accordait pas une importance capitale à l'âge, mais c'était toujours intéressant à savoir. Comme d'habitude, il avait beau être plus jeune, il était le plus grand des deux, mais cela était quelque chose à laquelle il était plus qu'habituer et savait que la grandeur ne voulait rien dire de toute façon.

Quand il lui désigna l'arbre, il le regarda un certain moment. Un chêne assez massif se tenait droit devant à l'endroit désigner. Il n'était pas difficile niveau nature, il ne aimait la voir sous sa forme la plus simple, qui était aussi la plus belle et la plus agréable à voir. Pourtant, plusieurs ne le comprenait pas et tentait toujours de l'embellir, ce qui n'était pas forcément beau.

" Oui, la nature est toujours plus belle et mieux représenter sous ses formes simples et banales. J'aime mieux voir une image qui a été pris sans être prévu, qu'une toute planifier et que fait perdre un certain charme à cet aspect spontané et sauvage de celle-ci. Et toi? Comment aime tu voir la nature? "

Elias hocha la tête en signe d'approbation.

"Bien sûr tout dépend de ce que l'on fait, pour moi l'hiver sera toujours le plus dur moment à passer."

Il se perdit un peu dans ses pensées, ne se souciant pas de ce qu'il avait appris de Arbagon, son visage ne le trompait pas malgré sa taille (grand pour un jap ^^), il était plus jeune.
Il se demanda si le fait d'être si grand n'ajoutait pas un trait de plus au tableau de "je suis un grand méchant qui dit rien, approches et je te tue".
Il souria doucement, puis regarda le vieux chêne.
Il se dit que si la réincarnation existait, alors sûrement qu'il deviendrait un chêne. Le problème c'est qu'il ne pourrait pas trop bouger, alors il attendrait impatiemment le vent, qui le ferait vivre d'une certaine manière.

"De la même façon que toi, je n'ai jamais supporté la superficialité, malgré mon accoutrement."

*C'est ça de subir au lieu d'agir...*

"En fait je crois que je n'aime pas les images de la nature tout simplement.
Les photos ont toujours un petit quelque chose de fait exprès.
Bien sûr pas toutes, mais la plupart."

Il regarda Arbagon.

"Et puis, la nature est belle au départ, l'embellir anéantit sa presque perfection."

Il respira longuement, et leva légèrement la tête vers le ciel.

Il regardait toujours le chêne en écoutant Elias, ils avaient décidément plusieurs points en commun. C'était bien vrai que la majorité des images étaient fait de façon arrangée et cela était visible assez facilement. C'était une habitude que les humains avaient, tout embellir, pour briser l'équilibre et la fragilité de ce qu'il décorait. Le chêne était une façon qu'il appréciait de se représenter la nature, rien de rajouter, rien de modifier, seulement le chêne massif.

Il soupira, tout était calme. Si la vie pouvait toujours être ainsi, ce qui n'était malheureusement pas le cas, tout serait si facile et agréable. Le chêne était immobile, pas de vent pour le faire bouger, renforçant l'aspect de tranquillité et de calme de l'endroit. Tout était trop beau, il manquait d'action, il manquait quelque chose pourtant, c'était bien vrai que rien ne pouvait être parfait.

" Oui, c'est vrai "

La nature était une des rares choses qui se rapprochait de cette perfection. Sans l'avoir, elle n'y était pas loin, malgré tout ce que les humains avaient pu lui faire. Mais beaucoup ne voulait même pas prendre la peine de la regarder ainsi, ce qu'il trouvait dommage, mais c'étaient eux qui ratait quelque chose et pas lui. Il regarda Elias, il ne semblait pas très bavard lui non plus.

" Qu'aimes-tu le plus dans la vie? "

Le regard vert d'Elias se baladait autour d'eux, mais revint rapidement sur le chêne. Il pensa soudainement aux fêtes de Noël, aux sapins décorés, aux vitrines. Il imagina le chêne vêtu de guirlandes electriques... Non, ça n'allait pas du tout.

Il n'y avait personne ici, juste Arbagon et lui. Il se dit que c'était dommage que les gens n'apprécient pas plus de se promener dans le coin.
Elias s'approcha du chêne pour essayer de le sentir, mais ne sentit rien.
A cause de son faible odorat, ou de la faible odeur de l'arbre ou des deux. Dommage.

Il revint à la hauteur d'Arbagon. Il ne savait pas l'expliquer mais être proche d'une forme de nature lui faisait oublier pas mal de choses. De ses soucis de sa vie de nuit, jusqu'aux problèmes de sa mère.
Il regarda Arbagon lorsqu'il lui parla.

"Ce que j'aime ? Je ne le sais pas vraiment. Juste, être proche de la nature m'aide à oublier un peu mes problèmes. Ca embellit la vie en quelque sorte...
Désolé je n'ai pas vécu assez de choses bien pour en dire plus.
Et toi ?"

Il regarda Arbagon car il se demandait d'où venait cette question qu'il trouvait un peu étrange.

Il regarda Elias s'approcher du chêne, il ne lui fallu pas grand temps pour en comprendre la raison, en voyant qu'il tentait de sentir l'odeur. Il ne su pas s'il avait réussi ou non, mais cela lui importait peu à vrai dire, il ne réussissait pas à la percevoir et se dit que ce devait être du à plusieurs choses. C'était toutefois une odeur agréable que celle d'un arbre, il se souvenait très bien de celle-ci, il avait passé tant de temps en forêt.

Quand le garçon revint, il répondit à sa question. Oui, c'est vrai que la proximité de la nature pouvait aider à oublier. La réponse, même si ce n'était pas le but, venait aussi de lui révéler qu'il était comme lui, hanter par des éléments de sa vie, mais il ne voulait pas se préoccuper de ce genre de décodage. Il lui dit aussi ne pas avoir vécu beaucoup de moment agréable et ne pas pouvoir répondre mieux, même si la réponse était correcte.

" Moi c'est l'eau. C'est cependant un peu plus compliquer, l'eau faite ressurgir en moi les souvenirs difficiles, mais me permet de les accepter et de rester serein. C'est ainsi que j'affronte petit à petit mon passé, mais c'est quand même difficile. "

Il hocha la tête en guise d'approbation.
L'eau et le vent étaient ses éléments préférés.
L'eau, parce que lorsqu'elle vous entoure, elle vous domine, mais en même temps vous faites corps avec elle. C'est assez impressionnant.
Le vent parce qu'il lui apportait tout ce qu'il désirait : la légereté (comme l'eau), la force, et le vent savait le contrer, lui montrer qu'il était le maître, et pouvait aussi être un véritable allié, lui apportant les sons et les odeurs...

"Oui je comprends. C'est bien d'avoir ce type de rapport avec les éléments."

Il regarda une dernière fois le chêne et décida de continuer à avancer avec Arbagon.
Une de ses mains tenait l'étui à violon, cela l'avait démangé plusieurs fois d'en jouer, mais pour Arbagon, et surtout pour ne pas briser le doux silence qui les entourait, il s'était abstenu.

"Tu as choisi des matières à étudier cette année au pensionnat?"

Il ne savait pas vraiment qu'elle rapport il avait avec l'eau, il en avait toujours été ainsi et il ne savait pas pourquoi. Même sa psy n'avait su lui dire pourquoi cet élément avait un tel effet sur lui, il avait fini par arrêter de chercher et de prendre la chose comme elle était. C'était le seul élément avec lequel il avait un lien particulier, bien qu'on l'associait souvent au feu, car il éclairait et réchauffait certaines personnes, mais pouvait devenir brûlant et destructeur par moment.

Il recommença à marcher quand il vit Elias qui partait. Il laissa le chêne derrière lui sans même un regard, mais se promit de revenir ici un jour, car l'endroit était des plus agréable et serein. Il posa une question à laquelle il n'avait pas pensé lui même et qui aurait pu être intéressant de demander plus tôt au lieu de dire des banalités.

" Les art martiaux et le sport. Les arts martiaux parce que j'en fait depuis tout petit et le sport pour améliorer mes capacités dans physique et donc me rendre meilleur dans les combats en compétition d'art martial. Et toi? Tu as pris la musique? "

Il hocha la tête avec un sourire.

"Tu as bien deviné... Mais je songe à prendre le sport en plus. Mais j'ai un doute en ce qui concerne la musique. Je ne sais pas si un professeur pourra m'aider, et m'apprendre plus.
J'ai atteint un certain niveau, et j'ai l'habitude de travailler plus.
Pour le sport, je pense que ça ne me fera pas de mal d'avoir un mentor..."

Il est vrai que malgré ses efforts, Elias n'était pas si résistant que cela. Il voudrait pouvoir se défendre en cas de problème. Mais il n'était pas très fort. Peut-etre finalement que les arts-martiaux l'aideraient plus ? Mais il n'en était pas encore sûr, et comme les cours ne sont pas encore commencés, il pourrait y réfléchir. Il s'arrêta un instant et regarda Arbagon avec un air incrédule.

"Tu me donnerais des cours ?"

Il regarda Elias, il comprenait ce qu'il voulait dire même s'il ne l'avait jamais vécu. Son sensei l'avait toujours surpasser, alors il avait toujours eu quelque chose à apprendre, à perfectionner et une erreur à corriger, il apprenait cependant très vite et la méthode utiliser par son ancien sensei avait encore plus accélérer l'apprentissage, on se prenait pas un coup très douloureux plusieurs fois, on corrigeait rapidement son défaut. Mais il aurait eu la même penser qu'Elias si jamais il aurait réussi à être meilleur que son mentor, c'était certain.

La question du garçon le surpris drôlement. Il savait qu'il y avait un professeur de combat, comment réagirait celui-ci s'il pensait qu'il voulait se montrer supérieur à lui en formant Elias, ce qui n'était pas le cas. Et puis, il n'avait connu qu'une méthode pour apprendre, qui ne conviendrait pas au jeune homme, c'était sûr. Pour finir, il n'avait jamais enseigné cela et n'avait jamais eu l'autorisation de le faire non plus, il n'avait pas passé l'examen pour devenir sensei.

" Je ne sais pas quoi répondre. J'aimerais bien te transmettre mes connaissances, mais plusieurs choses me font hésiter. La première est que je n'ai pas passer les examens pour enseigner, que je ne l'ai jamais vraiment fait et qu'un professeur de combat est présent, qui serait sûrement meilleur que moi pour t'apprendre tout ça. L'autre chose et que ma méthode de travail ne te conviendrais sûrement pas, ne le prends pas mal, mais j'en suis sûr. "

Il attendait la réponse de Arbagon, et fit une légère moue quand il n'accepta pas.

"Je comprends. Si tu ne me penses pas capable de suivre ton entrainement alors peut-être devrais-je me remettre au professeur de cet établissement."

Il se dit que finalement il ne verrait pas de professeur de musique ici. Il fallait qu'il choisisse, et assez vite.
Il fronça un peu les sourcils, car maintenant qu'il avait le choix, il était plus embêté que lorsqu'il ne l'avait pas...
Quelle prise de tête.

Il haussa les épaules.

"Tant pis, j'aviserai. J'espère que tu pourras devenir senseï toi-même si tu le souhaites, et peut-être qu'on se croisera à nouveau, dans queleques années."

Il n'allait pas se laisser avoir par quelques difficultées. Il regarda Arbagon à nouveau, et repris sa marche.
C'est vrai qu'il avait l'air tellement plus sûr de lui, plus musclé, plus sérieux, plus fort.
Après tout, Elias n'était peut-être pas fait pour ça.

Il regarda Elias qui était visiblement déçu, mais il ne savait pas trop comment réagir a cela. Enfin, il devait sûrement comprendre, il avait démontré une bonne vitesse d'esprit et une grande intelligence, c'était sûr qu'il comprenait. Seulement la réponse lui laissa un doute, car les arts martiaux ne nécessitait que peu de force, seulement une technique bien faîte.

" Tu pourras faire des arts martiaux, mais comprends que j'ai été entraîner de façon qui n'aurais sûrement pas été approuver par les personnes haut placé, c'était risqué et dangereux, mais je connaissait mes limites, je ne connaît cependant pas les tiennes. "

S'il avait su les limites d'Elias, il aurait peut-être été plus tenter d'accepter ou de refuser s'il savait qu'il ne pouvait pas s'adapter aux siennes. C'était plutôt compliquer de toute façon, il ne voulait pas vraiment entraîner quelqu'un clandestinement, il aurait voulu un sensei pour le superviser, car c'était la formule si on n'avait pas passer les examens.

" Merci. Oui, se croiser dans quelques années serait intéressant et bonne chance à toi aussi. "

[Désolé du petit poste, mais je suis à moitier réveiller et mon inspiration est pas encore sortit du lit Razz

]

[aucun problème, pour moi même parfaitement éveillé, l'inspiration à parfois du mal à venir Wink

]

Elias regarda le jeune homme à côté de lui, et le dévisagea lentement. Il comprenait tout à fait que celui ne veuille pas de lui comme élève. Tout d'abord, Elias connaissait ses faiblesses, il sait qu'il n'est pas vraiment aussi fort qu'il aimerait l'être.
Il hocha la tête en signe d'approbation et détourna son regard du jeune homme.

"Ne t'inquiètes pas, je comprends tout à fait. Je sais ce qu'est la difficulté."

Il se gratta la tête légèrement. Il faudrait qu'il voie avec les professeurs, surement.
Il bailla un instant, trop de reflexion, cela lui donnait mal à la tête.
Au moins, Arbagon ne le jugeait pas. Pour Elias c'était quelqu'un digne de confiance. C'était bien de connaître quelqu'un comme lui.

"Oui, et j'avoue que j'aimerais bien savoir ce qu'il va m'arriver, pour savoir si ça vaut le coup ou pas...
Je dois être un peu trop impatient."

On n'était toujours impatient quand on voulait faire quelque chose de nouveau, il fallait seulement savoir la contrôler pour ne pas qu'elle nous nuisent ou qu'on se blesse. Il fit un petit sourire à Elias, sa valait toujours le coup de faire quelque chose, si on n'aimait pas, on venait d'apprendre un petit quelque chose de plus sur nous. C'était une façon de voir les choses qui l'aidait à mieux aborder la nouveauté et à s'adapter.

" Ça vaut le coup, c'est sûr. Et puis, ne t'inquiètes pas, les arts martiaux c'est pas si difficile, mais c'est exigeant toutefois. De plus, sa requiert de l'endurance et de la coordination, beaucoup plus que de la force. "

Certaine technique ne nécessitait qu'un minimum de force, d'autre se faisait contre des adversaires jusqu'à deux ou trois fois plus lourd que soit et certaines ne demandait que de la synchronisation, la peur faisait le reste. Bien sûr, cela aidait à maintenir quelqu'un au sol, la résistance à certaines attaques ou faire plus mal, mais c'était des détails dans ce qu'il voyait dans un cours.

" Moi c'est de l'équitation que j'ai toujours voulu essayer, mais je n'en ai encore jamais fait. "

Et oui, s'élancer à cheval, dans une liberté total, c'était une chose qu'il voulait faire. C'était aussi à cause de sa passion du Moyen-Âge, le cheval étant un moyen de transport plutôt répandu et pour les scènes épiques des généraux devant leur troupes ou les batailles qui était plus brève, mais nettement plus dure et impressionnante.

"Oui je suis sûr que ça va beaucoup m'apporter, comme la musique au début."

Après tout pourquoi pas ? Il fallait mieux ça qu'un cours de cuisine ou de dessin, non point que c'est secondaire, mais Elias pensait alors qu'il n'en aurait pas vraiment besoin. Comme des cours de musiques d'ailleurs. Il pourrait même être professeur malgré son jeune âge. C'est sans doute pour cela qu'il trouvait dommage que Arbagon ne puisse pas l'aider, mais c'était un choix très noble et il le respectait.

La musique requiert aussi de la coordination, il faut suivre un rythme et ne pas être décalé lorsque l'on joue à plusieurs ou avec un chanteur. Les musiciens donnent souvent le rythme, en particulier les batteurs ou precussionistes, lorsqu'ils existent. Alors ELias n'aurait probablement pas de problèmes pour cela.

Il regarda Arbagon en souriant.

"Oh c'est vrai ? J'ai toujours rêvé de faire une longue expédition à cheval, juste un. Lui et moi, et de quoi survivre. Avoir un plan précis des endroits où aller, et partir à l'aventure. Si je reste en vie c'est ça que je ferai !"

Il avait été très enthousiaste en disant cela, même si sa dernière pouvait paraître hors de propos.
Les deux garçons n'avaient pas la même vision des chevaux, mais ils y pensaient, ça faisait déjà un point commun.

Il regarda Elias qui lui aussi semblait avoir un intérêt dans les randonnées équestre. Cependant, il n'avait pas vraiment les mêmes envies, lui il ne voulait pas prévoir, seulement pousser son cheval au galop dans des contrés sauvage, avec le minimum de survie, tout en devant trouver le reste et le plus possible des provisions lui-même et sur place. C'était un projet qu'il avait voulu faire quelques fois, mais il n'en avait jamais eu la possibilité.

" Moi j'ai une préférence pour la survie sauvage. Une expédition en forêt ou en territoire animal et devoir se débrouiller. Avoir la liberté de prendre le chemin que je veux et de devoir survivre. "

Mais ce n'était pas seulement cela qui le fascinait et l'intriguait. Le cheval lui-même restait une créature intéressant, noble, pur et forte. Elle pouvait porter de grande charge, elle pouvait faire de grande distance et franchir de nombreux obstacles. C'était une monture à la démarche élégante et droite, qui faisait un des meilleurs compagnons durant les voyages, le froid et l'ennuie. Les chevaux l’avaient toujours impressionné.

" Les chevaux sont une des meilleurs bête qu'on peut avoir sur cette terre, ce doit être tellement agréable de se laisser conduire par celle-ci. "

"Oui, je vois. Mon problème réside dans mon envie d'évasion, mais qui est pollué par toutes les images de civilisations que j'ai pu voir et qui me donnent envie d'aller dans un endroit bien précis."

Elias avait eu peu de contact avec les animaux même s'il se sentait bien en leur compagnie et qu'ils lui rendaient bien cela. Il n'avait pas eu la même expérience de survie que Arbagon, le jeune homme avait vécu sans aucun doute dans des conditions extrêmes alors qu'Elias, même sans toit, luttait simplement contre le froid et les bagarres de ville.
Leurs vies étaient différentes, dans leurs difficultés, et dans leurs situations.
Le voyage à dos de cheval le tentait pour son côté pratique, et aussi la sensation de liberté que ça devait donner. Elias se sentit un peu petit face au géant Arbagon qui ne parlait que de difficultés alors que le jeune homme cherchait toujours au plus facile.

"Oui, je n'en doute pas, c'est quelque chose que j'aimerais bien essayer..."

Il regarda les environs, le paysage était assez beau, soit simple et commun, mais c'est ce qui faisait son charme. Il pensait à tout cela, c'était un projet assez rude, mais il avait besoin de défi, sinon il s'ennuyait et trouvait le temps long. Et puis, on apprenait par ce qui nous obligeait à penser et s'adapter, ce qui était dure et exigeant. Mais e n'était qu'une façon de penser comme une autre, il le savait, elle n'était pas nécessairement totalement vraie ou bonne pour tout le monde, mais pour lui, c'était parfait. Cette escapade à cheval n'était qu'un de ses nombreux projets, il voulait faire tellement de chose, mais il savait qu'il ne serait pas capable de tous les faire.

Il regarda Elias, c'était donc un musicien. Arbagon ne connaissait pas beaucoup la musique, ne chantait pas et ne jouait aucun instrument de musique. Il en écoutait un peu, des chansons parfois plus calme et aux paroles destiner à faire penser, c'était une façon d'évacuer sa tension dans certain moment. La majorité du temps, c'était les 4 ou 5 même chanson qu'il mettait durant ses entraînements ou se moments de plus grande colère, des chansons qui bougeait plus et dont les paroles ouvrait son imaginaire sur son monde intérieur. Il ne connaissait que c'est deux types de musique, rock/heavy metal et classique.

" Tu joue qu'elle genre de musique? "

La question lui avait effleuré l'esprit. Il avait toujours été curieux de nature, bien qu'il posait rarement des questions, car il cherchait les réponses quand c'était possible ou attendait qu'un autre pose la question. Quand aucun des deux possibilités n'était possible, il posait la question.

Elias revassait et entendit Arbagon lui parler, il regardait les arbres, calmement.

"Je joue surtout du classique. Mais je me diversifie quand je peux. Avec du jazz par exemple. Et je suis ouvert à tout."

Il regarda le jeune homme. Il ne savait pas si ça réponse lui conviendrait, peut-être trop vague pour lui, mais peu importe. Etait-il vraiment intéressé après tout ?
Au loin, le vent commençait à souffler, les arbres se mouvaient lentement. Il les regarda comme des danseurs, et commença à compter un tempo en s'aidant d'un doigt, 1... 2... 3... 4... 1... etc. C'était la seule chose qui l'intéressait réellement. Il y pensait tout le temps. La musique le sauvait. Toujours.

Comme ça, le jeune homme était ouvert à tout. C'était bien, l'ouverture d'esprit amenait loin dans la vie. Il jouait du classique et du jazz, c'était bien. On réussissait toujours mieux quand on pouvait plusieurs choses qu'une seule, car on était beaucoup moins polyvalent dans le dernier cas. Lui faisait un art martial qui en englobait 8 autres, un concept difficile à saisir pour certains, bien que c'était plutôt simple. Certes, il voyait moins profondément chaque arts, mais il savait les enchaîner, les mélanger et cela rendait un combat beaucoup plus difficile quand on devait prévoir ce que l'autre ferait. Il avait une préférence pour l'Aiki, qui avait contenait clés, projection et étranglement. Il avait légèrement effleuré le ninjutsu dans des entraînements spéciaux, ce qui l'avait captivé aussi.

Il regarda Elias qui remuait légèrement le doigt au rythme des arbres. Cela lui provoqua un petit sourire, c'était bien d'avoir quelque chose à quoi se rattacher, lui ça avait été les arts martiaux. C'était la seule et unique chose qui pouvait nous sauver de la vie. Sans passion on était rien, lui avait été sauver par ces arts martiaux, qui avait en même causer ce qu'il était, le garçon avec on aimait pas rester trop longtemps. Trop réaliste, trop dure, trop franc, trop sévère? C'était en partie pourquoi, mais il s'en foutait pas mal à vrai dire, il avait n'avait pas besoin d'être entourer de plein de personne.

Il garda silence, recommençant à promener son regard sur la nature environnante. Quand il n'avait rien à dire, il ne disais rien, point finale. Il était ainsi, il n'avait pas besoin de parler quand il était en présence d'un autre, si Elias voulait discuter, il continuerait à parler, mais lui, n'en ressentait pas nécessairement le besoin. Il était ainsi, peu bavard, mais c'était mieux, sa évitait de dire une chose qui n'aurait pas du être dite, c'était mieux ainsi.

Oui il était ouvert à tout. La musique qu'il avait travaillé pendant ses longues heures de solitude le sortait de la souffrance comme de l'ennui. Plus jeune, il avait demandé à sa mère de lui apprendre tout ce qu'elle savait, et cette chose faite, Elias partit loin de chez lui. Sans instrument, juste avec son éducation.
Il avait donc commencé par apprendre ce qu'était la musique selon les cultures. Puis il avait opté pour la musique de type occidental.
Elias jouait de nombreux instruments, et chacun avec un niveau très élevé. On pourrait penser qu'il gaspillait ainsi son talent, car il pourrait se concentrer uniquement sur un seul instrument. Mais cela n'intéressait pas le jeune homme, même s'il avait des pré-dispositions en piano et en violon.
Il était persuadé que Arbagon suivait le même genre de philosophie. Il avait l'air de s'intéresser à de nombreuses choses.

Puis, Elias captait un rythme avec les arbres qui bougeaient. Il n'avait aucune expression sur son visage. Il regarda Elias qui remuait légèrement le doigt au rythme des arbres.
Il avait tout une musique en tête, il voyait des centaines de notes se profiler devant lui. Mais il n'était pas seul, alors il ne devrait peut être par trop rêver, il noterait plus tard les notes qui l'intéresse.
Elias, peut-être grâce à la musique, savait qu'il y avait toujours quelque chose à découvrir, à comprendre. Certaines personnes sont vites renfermées sur elle même, et ne peuvent pas inclure des choses que d'autre ne craignent pas. Elias n'était pas du genre à parler pour ne rien dire. Ses paroles étaient réfléchies. Des fois, quand il n'en sentait pas le besoin, il ne s'exprimait pas avec des sons, mais seulement avec un regard ou un geste.
Il aimait la nature et le monde du silence. Il aimait la musique car elle pouvait percer ce silence sans pour autant que cela soit gênant.

Il voyait bien que le jeune homme à ses côtés était plutôt semblable à lui au niveau de la parole.
Plutôt laconique, il ne parlait que s'il en avait besoin.
C'était plutôt un bonne chose, comparé aux sans-visages. Les sans-visages étaient pour Elias les gens qui à la fois parlaient trp, se montraient trop, sont méchants et inintéressant.
En effet au premier abord, le jeune homme préférait les personnes plus calmes.
Mais bien sûr, si un sans-visage s'avérait être une personne bien, il changeait tout de suite son avis sur cette personne, bien trop heureux de voir que finalement toutes ces personnes n'étaient pas si mauvaises.

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